A PROPOS DES CLICHES PHOTOGRAPHIQUES.

Je tiens à préciser que certaines photos m’appartiennent d'autres m’étant offertes, enfin d'autres copiées sur des sites relatant la tragédie et la perte de nos compagnons.

Si des courageux voulaient me traîner en justice pour captation illicite des images, qu'ils le fassent. Mon devoir est de garder la mémoire de ses hommes qui ont donné leur vie à la France et les porter au pinacle du temple, car eux n'ont jamais été mercantiles mais des hommes, durs, secrets et fiers de leurs missions afin que les guerres s'éloignent de ce monde et que nos enfants et nos familles puissent y vivre en paix.

Ce blog n'est pas à mon initiative, mais à la demande de beaucoup de personnes touchées par ce malheur et dont le corps de leurs proches ne leur a été jamais rendu, la mer étant jalouse des siens.

J'en assume la responsabilité et vous remercie de votre indulgence, de la confiance dont vous me témoignez.

Ce n'est pas en acceptant les bons offices d'autrui que nous nous faisons des amis, mais en offrant les nôtres.

. THUCYDIDEDescription de cette image, également commentée ci-après

L' AMITIÉ EST UNE ANCRE & UN POMPON.
TOUJOURS UNIS COMME A BORD.

Cérémonie inaugurale de la rue
du Sous-marin MINERVE.
03/10/2010 à CAYLUS 82160




Ce dimanche a été inauguré dans mon village une rue portant le nom de Rue du sous-marin Minerve « disparu en mer le 27 janvier 1968 », en présence de l'amiral Blanc président de l' A.G.A.S.M, des autorités civiles et militaires, des familles de nos compagnons disparus, des sous-mariniers venus de toute la France, honorée de 27 porte-drapeaux dont ceux de la Légion d 'Honneur et des médaillés militaires. Merci à vous tous car le devoir de mémoire doit être toujours présent envers ceux qui ont donné leur vie à la nation, pour que la paix règne dans ce monde fou.
Jean-Paul KRINTZ

Allocution du général De Gaulle


Allocution du Général De Gaulle


"Des marins sont morts en mer. Ils étaient des volontaires. C'est à dire qu'ils avaient d'avance acceptés le sacrifice et qu'ils avaient conclus un pacte avec le danger"
"C'est pour cela, en particulier que le sous-marin "Minerve" a laissé au coeur de la France toute entière, un souvenir profond et à ses armées un exemple qui durera. Au nom de la patrie, je salue leur mémoire et je suis sûr que de ce qu'ils ont voulu faire et de ce qu'ils ont fait sortira pour notre France quelque chose de fort comme ils l'avaient voulu. Vive la France."


Citation à l'ordre de l'Armée des officiers et de l'équipage.

Citation à l'ordre de l'Armée des officiers et de l'équipage.

"Le ministre des Armées cite à l'ordre de l'Armée, le commandant, l'état-major et l'équipage du sous-marin Minerve. Armant un sous-marin à haute performance dans les conditions très exigeantes de la navigation sous-marine, ont toujours donné un haut exemple de valeur professionnelle et de dévouement au bien du service. Disparus en service commandé avec leur bâtiment devant Toulon le 27 janvier 1968."

samedi 4 mars 2017

Sous marin français s644 Eurydice hommage

4 MARS 1970
Disparition du sous-marin 
EURYDICE
avec 57 hommes d'équipage,

23 mois et 63 jours après la 
disparition du sous-marin
27 JANVIER 1968
MINERVE
avec 52 hommes d'équipage




NE LES OUBLIONS PAS









jeudi 2 février 2017

Dimanche 29 janvier 2017

Célébration en l'Eglise Saint Jean Baptiste de CAYLUS

en mémoire aux 52 hommes de l'équipage du 

sous-marin MINERVE

disparu corps et biens

le 27 janvier 1968



Ce dimanche 29 janvier 2017 en l’église St J.Baptiste de CAYLUS, quelques amis sont venus me rejoindre pour honorer la mémoire des 52 hommes d’équipage du sous-marin MINERVE disparu en mer, corps et biens le 27 janvier 1968 :
-Madame Mme Edith BAUDEZ sœur du Lieutenant de Vaisseau CAILLAU et son époux Patrice, 
-Mon copain SZARINDAR André, son fils Luc, sa sœur Christiane, son beau-frère Gérard, 
-Mes amis proches venus du Canada Bernadette et Paul VIDAILLAC, 
-Ma fidèle et extraordinaire épouse Elena.

Un dépôt de gerbe s’est fait au pied de la plaque de rue, puis après la cérémonie religieuse, nous nous sommes tous retrouvés au restaurant autour d’un repas ou nous avons échangé discours et souvenirs.

Puis nous nous sommes séparés, chacun regagnant son domicile, dans l’espoir de se revoir pour le 50 ème anniversaire de cette horrible tragédie.













HOMMAGE A CEUX DU SOUS MARIN MINERVE
A bord de la Minerve, ils sont partis un jour
Sans savoir que jamais ne viendrait le retour.
Ils étaient cinquante deux marins de tous les grades
Quand Toulon les as vu s’éloigner de la rade.

Du simple galon rouge à l’or des officiers
Ils avaient la fierté d’être sous-mariniers.
Portant comme un drapeau le bâchi qui mentionne
D’un ruban légendé, le nom du 800 tonnes

Ils avaient des parents, des amis, des amours
Dont le cœur malheureux appelait aux secours,
Espérant que soudain un marin les appelle
Afin de mettre fin à la triste nouvelle.

Pourtant le téléphone est resté silencieux
Sans assécher les pleurs qui coulaient de leurs yeux.
Ils ont connu le temps où les espoirs s’effacent
Quand plus rien n’a permis de retrouver leur trace.

On a dit tant et tant sur leur disparition
Sans jamais apporter la réponse aux questions.
On sait qu’ils sont là-bas en méditerranée
Et ce sera bientôt la cinquantième année.

Souvent je pense à toi, l’ami Alain Guérin
Toi le maitre d’hôtel, à bord du sous-marin
Qui pour un jour de plus avais gardé la place
Quand tout était prévu pour que je te remplace.

Toi qui as reculé ta quille au lendemain
Plutôt que de rester à terre loin des copains
Et qui as demandé à être du voyage
Pour fêter ton départ auprès de l’équipage.

Je me souviens de toi comme un garçon rieur,
 De toi, qui arrivais toujours de bonne humeur
Au carré officier, pour aider au service.
Que ce soit dans la salle, au bar ou en office.

Bien sur je pense à toi, bien sur je pense à eux,
Je me dis qu’il suffit quelquefois de très peu,
Qu’un départ, un retour, un hasard, une envie
Pour changer la longueur du chemin de nos vie .

C’était en 68, il y a très longtemps
Ils sont morts en hiver à l’âge du printemps.
Ils n’ont pas eu le temps, ils n’ont pas eu la chance
D’avoir un avenir, d’avoir de descendance.

Je les vois sur You tube et sur copains d’avant
Où monsieur Jean-Paul Krintz,  mécano,  survivant
De ne pas être à bord lors de la traversée,
Rend hommage aux copains ancrés dans ses pensées.

A bord de la Minerve, ils revenaient heureux
Sans savoir que le sort s’acharnerait sur eux.
Surement que déjà ils se mettaient en tête
Les bars de << Chicago >> où ils feraient la fête.

C’’est ce 27 janvier qui depuis a laissé
Mes 3 ans de marine à jamais endeuillés.
Et je viens à mon tour saluer la mémoire
De ceux qui sont entrés tristement dans l’histoire.

         Poème de Jacky Harlaux- décembre 2017- pour Jean-Paul Krintz.


samedi 28 janvier 2017


Célébration messe sous-marin MINERVE
CAYLUS 29.01.2017
disparu en mer avec 52 hommes d'équipage
le 27.01.1968

Coupe offerte par J.Claude TRAMANOLLI
avec une dédicace
Gerbe offerte par la
Marsouinade Atlantique.
Je remercie particulièrement Henry BALDASSARI

MINERVE
Le soleil dansait sur la rade
Sur l'eau verte et bleue de jade,
filait un long submersible
ténébreux, quasi invincible.
 
Dans ses flancs il emportait
Toute une jeune humanité,
Chers matelots disparus
Aujourd'hui je vous salue…
 
J'entends encore le long sifflement
De l'air dans les ballasts hurlant…
Ils ont dû aussi l'entendre crier
En ce triste jour de janvier…
 
Je n'écris pas ces mots en vain
J'ai vécu sur des Sous-Marins,
Je veux à la face du monde hurler
La douleur des Marins oubliés !
 
Si dans mon âme je conserve
L'image claire de la Minerve,
Ne croyez pas que je sois fou
C'était un univers à nous….

vendredi 27 janvier 2017

MINERVE 
27 JANVIER 1968
02.01.1968 MESSAGE DU
CONTRE AMIRAL STORELLI
Message reçu par le tactac de l'Ariane après 5 jours très longs de recherches sur zone de nos Amis disparus.
Merci à  J Jde R

                                                            

mardi 17 janvier 2017

POEME ECRIT POUR
L'EQUIPAGE DE LA MINERVE
par Jacky HARLAUX
27 janvier 2017

HOMMAGE A CEUX DU SOUS MARIN MINERVE


A bord de la Minerve, ils sont partis un jour
Sans savoir que jamais ne viendrait le retour.
Ils étaient cinquante deux marins de tous les grades
Quand Toulon les as vu s’éloigner de la rade.

Du simple galon rouge à l’or des officiers
Ils avaient la fierté d’être sous-mariniers.
Portant comme un drapeau le bâchi qui mentionne
D’un ruban légendé, le nom du 800 tonnes

Ils avaient des parents, des amis, des amours
Dont le cœur malheureux appelait aux secours,
Espérant que soudain un marin les appelle
Afin de mettre fin à la triste nouvelle.

Pourtant le téléphone est resté silencieux
Sans assécher les pleurs qui coulaient de leurs yeux.
Ils ont connu le temps où les espoirs s’effacent
Quand plus rien n’a permis de retrouver leur trace.

On a dit tant et tant sur leur disparition
Sans jamais apporter la réponse aux questions.
On sait qu’ils sont là-bas en méditerranée
Et ce sera bientôt la cinquantième année.

Souvent je pense à toi, l’ami Alain Guérin
Toi le maitre d’hôtel, à bord du sous-marin
Qui pour un jour de plus avais gardé la place
Quand tout était prévu pour que je te remplace.

Toi qui as reculé ta quille au lendemain
Plutôt que de rester à terre loin des copains
Et qui as demandé à être du voyage
Pour fêter ton départ auprès de l’équipage.

Je me souviens de toi comme un garçon rieur,
 De toi, qui arrivais toujours de bonne humeur
Au carré officier, pour aider au service.
Que ce soit dans la salle, au bar ou en office.

Bien sur je pense à toi, bien sur je pense à eux,
Je me dis qu’il suffit quelquefois de très peu,
Qu’un départ, un retour, un hasard, une envie
Pour changer la longueur du chemin de nos vie .

C’était en 68, il y a très longtemps
Ils sont morts en hiver à l’âge du printemps.
Ils n’ont pas eu le temps, ils n’ont pas eu la chance
D’avoir un avenir, d’avoir de descendance.

Je les vois sur You tube et sur copains d’avant
Où monsieur Jean-Paul Krintz,  mécano,  survivant
De ne pas être à bord lors de la traversée,
Rend hommage aux copains ancrés dans ses pensées.

A bord de la Minerve, ils revenaient heureux
Sans savoir que le sort s’acharnerait sur eux.
Surement que déjà ils se mettaient en tête
Les bars de << Chicago >> où ils feraient la fête.

C’’est ce 27 janvier qui depuis a laissé
Mes 3 ans de marine à jamais endeuillés.
Et je viens à mon tour saluer la mémoire
De ceux qui sont entrés tristement dans l’histoire.

         Poème de Jacky Harlaux- décembre 2017- pour Jean-Paul Krintz.

 


mardi 22 novembre 2016

ECOLE DES APPRENTITS 

MECANICIENS DE 

LA FLOTTE





 





Merveilleux souvenirs
Jean-Paul KRINTZ
Q.M.Chef mécaniciens
590T61  
4/09/1961 - 28/02/1968

mardi 20 septembre 2016



27 janvier 1968
Hommage aux 52 disparus du
Sous-marin MINERVE  S.647




Texte trouvé sur le forum d'Anciens Cols Bleus écrit par un ancien des 800T et même s'il est un peu long reflète bien notre vie de sous marinier. Je le livre à votre lecture
Aurions Aurions-nous la mémoire sélective pour ne nous souvenir que du bon côté des choses de la vie ?
Souvenez-vous les Anciens des classiques ce que disait notre chanson préférée :
- Pour faire partie de cette élite
- Il faut savoir boire et chanter
- Comme on n'est pas certains de vivre
- Il faut savoir en profiter
- Et après tout
- Qu'est-ce qu'on s'en fout
- Car on s'en fout
- Tralala ......
-Après une plongée rapide ..... etc. ....etc. ......
Souvenez-vous les Anciens !! il fallait être aussi doté d'une santé de fer et de nerfs en acier trempé !!!!
Souvenez-vous de ces appareillages le Dimanche en fin d'après-midi , à l'heure du berger , quand certains se préparaient à prendre l'apéro , nous , on préparait notre bateau et on partait pour être à poste et fins prêts le lundi matin à disposition de l'Escadre ou de l'Aéro !
Souvenez-vous de ces quarts à la passerelle en pleine tempête, transis de froid et trempés jusqu'aux os malgré la serviette éponge qui servait de presse-étoupe autour du cou . De ces heures interminables à subir stoïquement les assauts des paquets de mer ! Que c'est lourd un paquet de mer !!!
Souvenez-vous de ces Vendredi soir quand les Pingouins ou l'Escadre nous souhaitaient un bon week-end et rentraient d'un coup d'ailes à leur base pour les uns ou à 25 nœuds au port
pour les autres ! Nous, pauvres diables, on passait le week-end sur le rail à mener des attaques aux postes de combat sur de paisibles cargos et on répétait sans relâche les exercices de sécurité, histoire de passer le temps et d'empêcher l'équipage de tomber dans la routine !!!!
Souvenez-vous de la file d'attente des fumeurs au Central, dans le courant d'air glacé qui descendait de la passerelle, nous étions tous impatients de grimper pour tirer une clope
serrés comme des sardines. Le Maitre de Central quelquefois obligé de faire la police !!!!
Souvenez-vous des embarquements ou débarquements de torpilles à peine arrivés à quai !
Les gars non concernés rentraient voir Maman, mais les baisés ? eh bien, ils rentraient plus tard, une fois le boulot terminé !!! Heureusement, le tiers de service nous donnait un coup
de main pour démonter le poste AV ! Quelle solidarité !!!!
Souvenez-vous des séances de cinéma au poste AV le Dimanche après-midi : on revoyait
pour la Xème fois le même film ! Je crois bien avoir vu Le Voleur de Bicyclette de Vittorio de Sica une bonne vingtaine de fois ! C'est sans doute à cause de lui que je suis devenu allergique au vélo !!!
Souvenez-vous de cette atmosphère humide si spéciale à nos bateaux ! Ce mélange d'effluves de gas-oil, d'huile chaude et de sueur. Cette odeur qui nous imprégnait malgré les douches méticuleuses prises au retour à quai ! Cette odeur que nous ramenions à la maison où Maman nous accueillait avec un ; Tu pues le sous-marin avant d'avoir droit à un bisou !!!!!
Souvenez-vous de ces retours à quai imprévus : nous avions à peine le temps de faire un bisou aux enfants ! Un câlin vite fait bien fait avec Maman avant de repartir en catastrophe
avec une petite valise de linge propre !!!!!
Souvenez-vous les mécanos ! Des heures de quart passées dans le vacarme des diésels et dans une chaleur suffocante ! Vous en avez perdus des litres de sueur !!!!
Souvenez-vous de la bannette chaude cette bannette toute moite dans laquelle on se glissait
à 4 heures du matin, l'oreiller encore humide de la sueur du copain qui vous avait relevé !!!!
Souvenez-vous de ces demi-tours dans la Rade des Vignettes, alors que l'on voyait presque Castigneau ! Il fallait repartir remplacer un autre bateau noir indisponible ! Pour combien de
temps ? On n'en savait rien !! Nos familles ? Même pas prévenues !!!! Elles l'apprendraient par le téléphone arabe !!!! On repartait en dissimulant notre frustration .......Souvenez-vous de cette viande en conserve que le bouvier nous servait à table ! elle n'avait rien d’appétissant, pas plus que les congelés-décongelés-recongelés (suite aux pannes récurrentes du compresseur de la chambre froide) accompagnés par des haricots verts cuits
à l'eau de mer !!!!!!
Souvenez-vous de ces heures de marche au schnorchel la nuit en pleine tempête !
Impossible de dormir avec le bateau qui roule bord sur bord ! Nos tympans qui jouent de l'accordéon ou qui se coincent à cause de ce putain de clapet qui est plus souvent sous l'eau qu'au-dessus ! Et nos sinus qui lorsqu'ils malades nous donnent l'impression que notre tête va exploser !!!!!
Souvenez-vous de la tension nerveuse qui régnait au Central dans ces moment-là !! Le Patron de Central sur des charbons ardents pendant des heures !!! se posant mille et une questions ! Suis-je trop lourd ? Suis-je trop léger ? Lourd de l'AV ? Lourd de l'AR ? Etc...Etc...
Les purges qui dégueulent à pleins tuyaux ..... le bouillonnement dans l'aquarium de la coupole .... les pompes d'assèchement en continu sur la caisse des purges etc....etc.... Le Maitre de Central toujours prêt à réagir au 1/4 de seconde à la moindre éventualité, et Dieu sait s'il y en a des éventualités !!!!! N'est-ce pas Daniel ???????
Souvenez-vous lorsque le barreur perdait l'immersion, on entendait à travers la coque épaisse le sinistre grondement de ces monstrueuses vagues !!!!
Souvenez-vous de ces coups de gite impressionnants qui nous donnaient la désagréable sensation que le bateau n'allait pas se redresser quand il restait couché deux ou trois secondes !!!! Secondes qui nous semblaient durer une éternité !!!! Quelles montées d'adrénaline !!!!
Souvenez-vous que nous n'attendions qu'une seule chose dans ces situations : le hurlement du klaxon d'alerte qui allait enfin arrêter tout ce cirque et nous permettre de descendre nous
reposer dans le silence des profondeurs ! Dormir !! Dormir ivres de fatigue !! Dormir en grand couplage pendant une heure ou deux pour récupérer un peu !! Dormir ? Facile à dire !! Sauf quand le célèbre et tonitruant ronflement de P'tit Fût s'invitait dans le silence du poste AR !!!!
Il s'en suivait une avalanche de godasses dans la bannette du malotru !!! Inimaginable le
nombre de godasses qu'il a pu se ramasser sur la gueule !!!!! le nombre exact doit être astronomique !!!!! Il faisait plus de bruit qu'un Concorde au décollage !!! et le boucan des GE
lancés à pleine charge n'était que du pipi de chat comparé à son ronflement !!!!! Sacré P'tit Fût s'il n'avait pas existé, il aurait fallu l'inventer !!!!!
Souvenez-vous de ces transits au schnorchel sous menace aérienne !! le clapet au ras des
flots sur électrode haute, la dépression frôlant les 200 mbar, les incessantes alertes racket
, les coupures de charge en catastrophe ! Redis poser la cavalerie à chaque fois, relancer les GE !! Recommencer encore et encore !!! De jour comme de nuit !!!!
Souvenez-vous de ces dangereuses reprises de vue sur le rail !! Les barlus passaient quelquefois à nous friser les moustaches !!!! Certains ont même eu l'outrecuidance de se permettre de nous "caresser" les aériens ou la cathédrale !!!!! Quel manque de respect !!!!


N'est-ce pas Cloclo ????


Souvenez-vous des alertes sur avarie de barre de plongée AR !!! La pointe négative impressionnante, les moteurs lancés en AR 5 et quelquefois la chasse HP au ballast 5 pour redresser la bête !! de jour comme de nuit !!!
Souvenez-vous de ces 300 mètres, moteurs AV5, assiette -3O on n'espérait qu'une seule chose : que la barre de plongée AR ne tombe pas en avarie, sinon .... C’était le grand saut !!!
Souvenez-vous de ces moments terribles que nous avons vécus après les tragiques disparitions de nos copains !!! Sentiments de rage, d'impuissance et d’injustice. SYBILLE, MINERVE, EURYDICE…
Impuissance, car nous savions très bien en partant à leur recherche que tout était fini et que nous ne pourrions rien faire !!!! Strictement rien !!!! Effroyable sentiment d’injustice, car nos
copains, nos frères ne méritaient pas ça, NON !!! Ils ne méritaient pas une mort aussi atroce !!!!!
Souvenez-vous qu'après ces recherches infructueuses, nous partions faire des galipettes et des pirouettes dans tous les sens : il ne fallait pas laisser l'équipage cogiter trop longtemps
!!! Il fallait garder la confiance dans le bateau et dans les hommes !!!!
Souvenez-vous de tout ce que j'ai oublié .............
Ce n'était pas le bagne ni l’enfer, encore moins le paradis ........
C'était tout simplement notre vie sur les Classiques
Quelle vie de fous !!!!! Mais quelle vie de cons !!!! Mais qu'est-ce-que nous l'avons aimée cette putain de vie !!!!!!!
Quelque-chose me dit qu'au fond de nous-même, nous sommes un peu fiers de l'avoir vécue Mais !!!!! Aurions-nous pu vivre cette vie si particulière sans le consentement, le concours et l'abnégation de nos épouses ou compagnes ? Elles qui ont toujours tout assuré pendant ces longues absences qui nous empêché de voir nos enfants grandir. Elles qui ont mouillé tant d'oreillers de leurs larmes pendant ces longues périodes de solitude, d'attente et d’incertitude. Les épouses et compagnes des sous-mariniers sont tout simplement des femmes exceptionnelles.
Certaines ont malheureusement vécu un horrible drame lors de la disparition de leurs maris ou compagnons qui étaient aussi nos frères, notre peine était bien peu de chose comparée
à leur incommensurable chagrin. Elles ont fait preuve d'un courage et d'une dignité exemplaires. Elles étaient magnifiques dans leur immense douleur.
Chapeau bas Mesdames, nous vous devons beaucoup !!!!
A tous nos copains et nos frères qui ne pourront lire ces quelques lignes !
Amitiés à vous tous

L’amitié est une trace qui disparaît dans le sable si on ne la refait pas sans cesse.